La version intégrale de KanaK, histoire d'un palindrome, suite instrumentale que j'ai composée en 2018 et que les Francs-Bassons ont enregistré à Paris le 11 juin 2018 est désormais disponible sur ma chaîne YouTube https://www.youtube.com/watch?v=z7g5sPWBcgw&t=46s. D'autres documents audio et explicatifs sur cette pièce sont aussi disponibles sur ce site KanaK, histoire d'un palindrome.
Le 18 juillet, au studio de Meudon, le pianiste Firas Barbar a enregistré sur piano Steinway D onze miniatures pour piano solo de ma composition, dont dix d'entre elles forment une suite musicale intitulée L’odeur du Caillou, dix effluves calédoniens. J’y ai traduit en musique mon ressenti sur ce 'Caillou' - comme certains l'appellent - haut en couleur et riche de son histoire, suite à mon séjour de deux ans en Nouvelle Calédonie. Voici un avant-goût de cet album visuel qui devrait être publié en ligne dans quelques mois.
Le battoir d’écorce est l’instrument le plus représentatif de l’ancienne culture kanak puisqu’on n’en trouve nulle part ailleurs que sur la Grande Terre de la Nouvelle Calédonie. Idiophone en forme de bourse triangulaire, sa longueur peut varier de 30 à 50 cms. Les battoirs fonctionnent par paires. Frappés l’un contre l’autre, par entrechocs, ils rythment le pilou, succession de noires-croches dans un tempo souvent inférieur à 120 BPM. Pour fabriquer un battoir, on incise le tronc d’un figuier en découpant dans l’écorce la forme voulue, qu’on décolle en passant une lame entre le bois et l’écorce et qu'on plie ensuite en deux. Les bords de l’écorce humide se recroquevillent naturellement sur eux-mêmes pour former une sorte de bourse qu'on façonne à la chaleur de la flamme avant de la fourrer de matière végétale. Pour conférer au bwan-jep une dimension spirituelle, le musicien peut enfouir une ‘magie’ – petit objet, morceau d'os, etc. – à l’intérieur.
Battoirs d’écorce
Rythme du pilou frappé en alternance sur des battoirs par deux musiciens